Formation des demandeurs d’emploi
La formation des demandeurs d’emploi : quels effets sur l’accès à l‘emploi ?
Les politiques de l’emploi dont le but est de maintenir et d’accroître les compétences des demandeurs d’emploi en vue d’une réinsertion durable sur le marché du travail, tout en surmontant les déséquilibres structurels de ce dernier, ont été largement utilisées dans l’Union européenne depuis ces vingt dernières années. Ce qui ressort des études empiriques sur la formation est que, si les impacts peuvent être positifs en matière de retour à l’emploi, ils sont généralement faibles et peuvent parfois même conduire à des effets adverses. Cette étude met l’accent sur l’effet observé et réel des différentes formations (prescrites par Pôle emploi) sur l’accès à l’emploi des sortants de formation de mars 2013 tout en proposant un éclairage qualitatif de l’efficacité des dispositifs basée sur l’appréciation des bénéficiaires.
Le premier volet de l’étude qui s’appuie sur l’enquête « sortants de formation » de mars 2013 (réalisée par Pôle emploi) montre que les effets observés de la formation sont inégaux et dépendent fortement de sa complémentarité avec le milieu de l’entreprise et de son caractère certifiant. Les formations qui produisent les meilleurs résultats sont par ailleurs celles pour lesquelles les profils des demandeurs d’emploi sont les moins éloignés de l’emploi. Enfin, plus la durée du chômage par rapport à la sortie de formation est courte et plus les chances d’accéder à un emploi sont grandes. Ainsi, si la formation contribue à créer un effet de motivation au cours des semaines qui suivent la sortie des dispositifs, les compétences récemment acquises peuvent perdre de leur valeur dans le temps si le retour à l’emploi s’effectue trop tardivement. Des éclairages sur l’appréciation des bénéficiaires par rapport à la formation suivie ainsi que sur la qualité de l’emploi retrouvé ont également pu être mis en exergue : une grande majorité des bénéficiaires exprime leur satisfaction sur l’utilité de suivre une formation quant à leur insertion professionnelle et plus d’un sur deux jugent celle-ci en parfaite adéquation avec leurs attentes. S’agissant de l’emploi retrouvé, les deux tiers des bénéficiaires d’une formation considèrent qu’il correspond à celui recherché.
Après être revenu sur les différents travaux consacrés à l’évaluation des politiques de l’emploi et sur les différents outils statistiques pouvant être mobilisés, le deuxième volet de l’étude est consacré aux effets de la formation sur l’accès à l’emploi des bénéficiaires « sortants » en confrontant les résultats obtenus avec ceux de non bénéficiaires. Afin de disposer de profils bénéficiaires plus détaillés que dans l’enquête « sortants de formation » et de constituer une population témoin, les données sont enrichies à l’aide du Fichier Historique (FH) des demandeurs d’emploi. Le modèle par appariement « matching » qui a été mobilisé permet de contenir le biais de sélection qui se produit lorsque les caractéristiques observables du groupe des bénéficiaires et des non bénéficiaires présélectionnés diffèrent de manière trop importante au risque de fausser les résultats. Si l’effet post-formation est positif sur l’accès à l’emploi et se renforce sur la durée de l’emploi obtenu, il existe néanmoins une certaine hétérogénéité des effets dans le temps suivant le type de programme.
Le premier volet de l’étude qui s’appuie sur l’enquête « sortants de formation » de mars 2013 (réalisée par Pôle emploi) montre que les effets observés de la formation sont inégaux et dépendent fortement de sa complémentarité avec le milieu de l’entreprise et de son caractère certifiant. Les formations qui produisent les meilleurs résultats sont par ailleurs celles pour lesquelles les profils des demandeurs d’emploi sont les moins éloignés de l’emploi. Enfin, plus la durée du chômage par rapport à la sortie de formation est courte et plus les chances d’accéder à un emploi sont grandes. Ainsi, si la formation contribue à créer un effet de motivation au cours des semaines qui suivent la sortie des dispositifs, les compétences récemment acquises peuvent perdre de leur valeur dans le temps si le retour à l’emploi s’effectue trop tardivement. Des éclairages sur l’appréciation des bénéficiaires par rapport à la formation suivie ainsi que sur la qualité de l’emploi retrouvé ont également pu être mis en exergue : une grande majorité des bénéficiaires exprime leur satisfaction sur l’utilité de suivre une formation quant à leur insertion professionnelle et plus d’un sur deux jugent celle-ci en parfaite adéquation avec leurs attentes. S’agissant de l’emploi retrouvé, les deux tiers des bénéficiaires d’une formation considèrent qu’il correspond à celui recherché.
Après être revenu sur les différents travaux consacrés à l’évaluation des politiques de l’emploi et sur les différents outils statistiques pouvant être mobilisés, le deuxième volet de l’étude est consacré aux effets de la formation sur l’accès à l’emploi des bénéficiaires « sortants » en confrontant les résultats obtenus avec ceux de non bénéficiaires. Afin de disposer de profils bénéficiaires plus détaillés que dans l’enquête « sortants de formation » et de constituer une population témoin, les données sont enrichies à l’aide du Fichier Historique (FH) des demandeurs d’emploi. Le modèle par appariement « matching » qui a été mobilisé permet de contenir le biais de sélection qui se produit lorsque les caractéristiques observables du groupe des bénéficiaires et des non bénéficiaires présélectionnés diffèrent de manière trop importante au risque de fausser les résultats. Si l’effet post-formation est positif sur l’accès à l’emploi et se renforce sur la durée de l’emploi obtenu, il existe néanmoins une certaine hétérogénéité des effets dans le temps suivant le type de programme.